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La glande de Harder ou nictitante, ces principales affections

Par Dr. V.Allegre

Sommaire :

Les conjonctivites Folliculaires.

Eversion ou inversion de la membrane nictitante.

Luxation de la glande nictitante.

Située entre la cornée et la paupière inférieure, la membrane nictitante ou « 3 ème paupière » est une structure qui protège la cornée et aide à la répartition du film lacrymal.

Elle est constituée d'un squelette cartilagineux en forme de « T », de la glande nictitante (anciennement appelée glande de Harder) qui sécrète environ 30% des larmes et enfin de follicules lymphoïdes.

Nous nous intéresserons aux affections concernant chacun des éléments constitutifs de la membrane nictitante.

I/ Les conjonctivites folliculaires

Il s'agit d'une inflammation des conjonctives qui s'accompagne d'une hyperplasie des follicules lymphoïdes avec un aspect granuleux sur la face interne de la 3 ème paupière. Elles affectent préférentiellement les jeunes chiens et l'origine est principalement une hypersensibilité (irritation, poussière…). Le traitement par topique est généralement suffisant. En cas d'échec, une abrasion mécanique des follicules peut s'avérer nécessaire.

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II/ Eversion ou inversion de la membrane nictitante

L'anomalie se manifeste au cours de la première année de la vie de l'animal. On note une prédisposition chez les grandes races et le shar-peï. Les éversions sont plus fréquentes que les inversions. Un diagnostic différentiel avec la luxation de la glande nictitante doit être réalisé. Le traitement est strictement chirurgical.

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III/ Luxation de la glande nictitante

Cette affection fréquente peut être uni ou bilatérale. Le symptôme dominant est l'existence d'une masse très rouge dans la portion nasal de la membrane nictitante.

Le traitement est strictement chirurgical. Il consiste à la remise en place de la glande qui sera ensuite fixée. L'exérèse de la glande nictitante est déconseillée compte tenu de son importance dans la sécrétion lacrymale. En effet 48% des chiens ayant subi une exérèse pure et simple de la glande vont manifester une sécheresse oculaire à l'âge adulte contre 14% lors de remise en place de celle-ci. Dans certain cas (échec ou récidive) l'exérèse est l'unique recours.

Il est donc indispensable de privilégier dans un premier temps la remise en place de la glande nictitante afin de préserver son rôle sécréteur.

Nous pensons qu'il est important, dans la réussite des traitements chirurgicaux, d'agir rapidement après le diagnostic, surtout en cas de luxation de la glande nictitante. Il est également à noter qu'une exérèse de cartilage peut favoriser, chez les sujets prédisposés, la luxation de la glande.

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Dr V. ALLEGRE

Vétérinaire, CES d'ophtalmologie