Sur ma petite commune de Haute Savoie: Clermont en Genevois a été prélevé par Léonce philippe, un énorme sanglier en 1974. J'ai recueillie ses propos il y a quelques années maintenant, sur cette partie de chasse hors du commun pour l'époque...!!
"Mon plus beau coup de fusil fut le tir d’un magnifique sanglier solitaire le 20/09/74. Le pesage fut réalisé sur le poids public de Clermont par Mr Gay Léon. Eviscéré, il accusa un poids de 188 kilos, et probablement plus de 220 kilos plein, certainement un record pour la haute-savoie. Ce tir est d’autant plus exceptionnel qu’il fut l’œuvre de mon précieux fusil Robuste de calibre16. Les circonstances ne laissaient pourtant pas présumer un tel exploit. Ce matin là, nous étions en effet partis chasser le lièvre « sous les rainées », lieux reconnu de Clermont pour le capucin. Cette partie de chasse fut partagée avec quatre copains. Comme tous jours de chasse anodins, nous commençons tôt le matin par lâcher mes deux anglo-français, le fils et le père, pour qui le gibier à poil n’avait plus de secret. L’acte de chasse entrepris, la musique ne mit pas longtemps à démarrer. Nous étions tous les quatre placés aux alentours de la menée et rien ne laissait penser voir sortir autre bête qu’un joli capucin. C’est à cet instant que le « bison » comme il fut surnommé par la suite, fit son apparition devant un de nous. Nos fusils étant tous chargés de plomb, le premier chasseur ahuris par la taille plutôt intimidante de l’animal, eu juste le temps de crier : « sanglier ». Me trouvant dans le creux, et prévenu par les cris, je chargeai mon Robuste 16 de deux balles. Le solitaire ne tarda pas à arriver, à toute vitesse, dérangé par les aboiements incessant des mes deux chiens. Je le mis en joue sans réfléchir comme je l’aurai fait pour n’importe quel gibier. Je m’appliquai, mais mon premier coup de fusil ne toucha pas l’animal, probablement trop devant comme cela se passe lors de mes ratés. Le deuxième, lui, logea la balle dans le coup du solitaire qui accusa le coup en faiblissant. Mais, celui-ci ne l’entendais pas de la même façon, et essayais de continuer son chemin. Je chargeai donc mon canon d’une autre balle et réussis à finir le magnifique animal. Mes deux chiens ne tardèrent pas à arriver sur la bête, étendue sur le sol devant moi. Une fois réunis, nous l’avons éviscéré sur place pour soulager la charge qui nous semblait impossible. Le sanglier fût ensuite transporté tant bien que mal jusqu’au village, où les foules ne tardèrent pas à envahir la place principale. L’ensemble du village était donc réuni pour constater les 188 kilos peu communs indiqués par le poids public."
_________________ L'important n'est pas le tableau mais la manière de le peindre...
|