voila qui pourrait en éclairer certain don mon patrick adoré
redbull a trouver une bonne alimentation je pense....
Citation:
- Prise en charge nutritionnelle
Le traitement diététique est resté pendant des dizaines d’années la pierre angulaire de la prise en
charge de l’IRC. La modification du régime alimentaire a pour objectif (1) de répondre aux besoins du
chien en nutriments indispensables et en énergie, (2) d’atténuer les signes cliniques et les conséquences
de l’intoxication urémique, (3) de réduire au minimum les troubles du bilan hydrique, électrolytique,
vitaminique, minéral et acido-basique, et (4) de ralentir la progression de la maladie (Figure 11).
Énergie
Suffisamment d’énergie doit être fournie pour empêcher un catabolisme des protéines endogènes
responsable de malnutrition et d’une exacerbation de l’azotémie. Bien qu’on ne connaisse pas les
besoins énergétiques des chiens souffrant d’IRC, on présume qu’ils sont similaires à ceux des chiens en
bonne santé soit: 132 kcal x poids corporel (kg)0,75 par jour avec une variabilité individuelle de plus
ou moins 25 %. Par conséquent, l’ingéré énergétique doit être adapté aux besoins du chien, en fonction
de l’évolution de son poids et de son score corporel. Les glucides et les lipides sont des sources
d’énergie non azotées. Les régimes conçus pour le traitement de l’IRC sont typiquement formulés avec
une forte teneur en lipides parce qu’ils apportent à peu près deux fois plus d’énergie par gramme que
les glucides. Dès lors, les lipides augmentent la densité énergétique du régime, ce qui permet au chien
de couvrir ses besoins énergétiques avec un volume alimentaire réduit. Une ration réduite en volume
minimise la distension gastrique, ce qui réduit le risque de nausées et de vomissements.
Protéines
L’état azotémique est dû à l’accumulation de sous-produits du catabolisme protéique dérivés d’un ingéré
protéique excessif et de la dégradation des protéines endogènes. Une consommation trop élevée de
protéines augmente le risque d’azotémie et l’apparition de signes cliniques liés à l’IRC (Polzin & coll,
1983), mais une malnutrition protéique est également étroitement corrélée avec la morbidité et la mortalité.
La préconisation de régimes contenant une quantité réduite de protéines de haute qualité est basée sur
l’hypothèse suivante: une limitation de l’apport en acides aminés non indispensables entraîne une
diminution de la production de déchets azotés, d’où la réduction ou l’élimination des signes cliniques
liés à l’azotémie, même si la fonction rénale reste fondamentalement inchangée. Des études ont en
effet montré que le fait de modifier l’ingéré protéique peut réduire l’urémie et améliorer le tableau clinique
chez des chiens atteints d’IRC (Polzin & coll, 1983; Finco & coll, 1985; Polzin & Osborne, 1988;
Polzin & coll, 1988; Leibetseder & Neufeld, 1991; Jacob & coll, 2002). Des régimes restreints en
protéines modèrent également l’ampleur de la polyurie et de la polydipsie parce que moins de sousproduits
du catabolisme azoté sont filtrés par les reins. Ce type de régime peut aussi limiter le risque
7 - Prise en charge nutritionnelle
Reins
266
1. Prévenir l’anorexie
et la perte de poids
2. Maintenir un débit
de filtration glomérulaire
suffisant
Traitement diététique
de l’IRC
3. Prévenir le
développement de
l’hyperparathyroïdie secondaire
4. Limiter la production
des toxines urémiques
FIGURE 11 - TRAITEMENT DIÉTÉTIQUE DE L’IRC : 4 OBJECTIFS PRINCIPAUX
7 - Prise en charge nutritionnelle
Reins
267
d’anémie car les produits du catabolisme azoté sont impliqués dans l’hémolyse, le raccourcissement
du temps de survie des globules rouges et les hémorragies dues aux ulcérations gastro-intestinales et à
l’altération de la fonction plaquettaire.
Une restriction des protéines alimentaires ralentit la vitesse de progression de la maladie rénale chez le
rat et chez l’homme. Il n’est pas démontré qu’elle influence l’évolution de la maladie rénale chez le
chien (Finco & coll, 1985, 1992a, 1992b, 1994, 1999; Robertson & coll, 1986; Polzin & coll, 1988). La
plupart des études ont été réalisées à partir d’un modèle de néphrectomie partielle, ne reflétant pas
nécessairement la maladie rénale naturelle. En outre, certaines études ont fait varier la consommation
d’énergie et/ou de phosphates en plus de restreindre l’apport protéique. Une restriction protéique
n’atténue pas l’hypertension glomérulaire, l’hypertrophie, l’hyperfiltration ou la progression de la maladie
chez le chien à insuffisance rénale induite (Brown & coll, 1990; 1991a). Si une limitation de l’apport
protéique améliore clairement l’état clinique chez un chien urémique, l’effet de cette restriction
protéique sur la progression de la maladie rénale n’a jamais été montré.
L’objectif d’une restriction protéique alimentaire est de réduire le plus possible l’azotémie tout en évitant
la malnutrition protéique. Bien que l’urée ne soit pas une toxine urémique majeure, elle est considérée
comme un marqueur du catabolisme azoté; dès lors, un traitement visant à réduire l’urémie est
censé faire diminuer la concentration des autres toxines urémiques et améliorer l’état clinique
(Leibetseder & Neufeld, 1991; Hansen & coll, 1992; Jacob & coll, 2002). L’urémie est influencée par la
consommation alimentaire de protéines, l’état d’hydratation, le catabolisme, les hémorragies gastrointestinales,
les infections et l’administration de certains médicaments (glucocorticoïdes, tétracyclines).
Les signes cliniques sont parfois minimes alors que l’urémie atteint des valeurs élevées
(28 mmol/L ou 1,7 g/L; BUN: 80 mg/dl) (Tableau 7).
Le besoin protéique minimum d’un chien souffrant d’IRC n’est pas connu, il est évalué sur la base du
besoin protéique minimum du chien sain, soit 1,33 g/kg/jour (2,62 g/kg de poids corporel 0,75 ou
20 g/1000 kcal d’EM selon le NRC 2006, sous presse). Ce niveau de restriction impose l’utilisation de
protéines de valeur biologique maximum. Cependant, ce degré de restriction ne s’impose que chez un
chien présentant une déficience rénale sévère, et un apport protéique plus conséquent peut être envisagé
chez un animal dont les reins fonctionnent mieux. Un régime réduit en protéines ne s’impose que
chez un chien atteint d’IRC clinique. La majorité des aliments à visée rénale contiennent 12 à 18 %
de protéines soit 30 à 45 g/1000 kcal.
Le niveau de restriction protéique résulte d’un compromis à faire entre la nécessité de minimiser l’azotémie
tout en limitant le risque de carence protéique. S’il apparaît des signes de malnutrition protéique
(hypoalbuminémie, anémie, perte de poids ou perte de masse maigre), le niveau protéique de l’aliment
doit être progressivement augmenté jusqu’à ce que ces anomalies soient corrigées. La qualité des
protéines utilisées doit compenser la restriction quantitative afin de minimiser les risques de déficit en
acides aminés indispensables. L’observance du régime par le propriétaire peut être contrôlée en
calculant le rapport urée/créatinine (en mg/dl) dans le sang. Avec un régime normal, ce rapport est
d’environ 25, tandis qu’avec un régime limité en protéines, il est autour de 10. Un rapport urée/
créatinine supérieur à 30 est habituellement associé à des saignements gastro-intestinaux, une déshydratation
ou une infection.