Tout ou presque a été évoqué pour parler des qualités d’un rapprocheur et je rejoins la plupart d’entres vous mais il me semble que l’essentiel réside dans la voie.
Cette odeur laissée sur le sol, si mystérieuse, c’est elle qui est la source de tous les plaisirs de la chasse aux chiens courants mais aussi de toutes ses peines…
Deux critères la caractérisent :
sa qualité et sa persistance, et, c’est uniquement à partir de là que l’on peut parler des qualités d’un rapprocheur, mais pas avant. Et puis, il faut parfaitement connaître son chien pour prétendre à une analyse (souvent prétentieuse) de la voie, qui change de qualités au fur et à mesure de la journée.
En ce qui me concerne, je pense que tous les chiens que l’on qualifie de rapprocheur et donc
aptes à remonter une voie froide ou haute, doivent avoir les mêmes qualités (à plus ou moins grande échelle), cependant, je pense que l’on peut les classer en plusieurs catégories :
- les bons rapprocheurs, capables de remonter une voie de 5/6H,
- les très bons rapprocheurs, capables de remonter une voie de 10/12H,
- les excellents rapprocheurs, capables de remonter une voie de 15/18H, et, au-delà, les rapprocheurs hors pair.
Le chien doit chasser dans la voie de l’animal choisi par
affection, sinon, on peut oublier le rapprocher.
Outre la finesse de nez, critère indéniable pour rapprocher, le chien doit tout d’abord posséder une qualité essentielle si l’on veut pouvoir chasser un animal, c’est
la créance, et c’est la base,
puis, pour moi, le rapprocher doit être sonore donc le chien doit
se récrier,
ensuite, il faut que le chien soit
intelligent, ou requérant, voire perçant car s’il n’est pas capable de faire les arrières ou les devants, ou s’il prend le contre, il n’y aura pas de rapprocher non plus,
Il faut que le chien soit
dépêchant, c'est-à-dire, qu’il analyse vite, qu'il ne s’attarde pas sur chaque molécule laissée par l’animal de chasse. Si le chien est seul, je ne pense pas que ce soit un inconvénient, mais à plusieurs, cela peut le devenir s’ils ne sont pas du même pied,
Le chien doit également être
vaillant et courageux afin de lancer le sanglier ou au moins, le mettre au ferme car sinon, tout le travail accomplit en amont sera vain.
Bien sûr,
l’expérience est également importante, ça va de soi.
Evidemment, tous ces critères peuvent varier (heureusement) d’un chien à l’autre. Cela dépend également du territoire, du sentiment, de l’animal de chasse, de la densité d’animaux, du nombre de chiens mais aussi du conducteur.
Je ne pense pas qu’il soit aisé de posséder une telle meute mais heureusement pour l’avenir de la chasse aux chiens courants, beaucoup de conducteurs possèdent un ou plusieurs chiens ayants ces qualités.
Chaque race est caractérisée par des particularités de chasse bien différentes, c’est le style inhérent, et correspond souvent à une adaptation que l’éleveur cherche à obtenir en fonction des contraintes qu’il rencontre sur son terrain.
En conclusion, je pense qu’un rapprocheur, digne de ce nom, doit être
passionné, créancé, criant, intelligent et vaillant. Si nos chiens exigeaient autant de nous, seraient-ils satisfaits ??????
