C'est cette réflexion qui m'est venue à la bouche lorsque l'autre soir, en passant chez mes parents, une femme d'une soixantaine d'années voyant que j'avais une chienne avec moi hors période de chasse a dit "c'est dommage d'avoir des chiens toute l'année pour chasser 4 mois". Je lui ai répondu que j'aimais m'occuper de mes chiens même lorsqu'ils ne me servent à rien et qu'ils ne sont pas des machines.
La preuve en est les comportements qu'ils peuvent avoir parfois, bien éloigné du comportement mesquin de certains de nos semblables, et des marques d'intelligence (voire de malice) qu'ils nous donnent quelquefois.
J'ai une chienne voie unique sanglier quasiment de naissance, et confiant dans la facilité future de créance avec un tel professeur je prends une de ses soeurs 2 ans plus jeune. La saison débute assez bien pour la jeune qui prend confiance un jour et montre un peu d'initiative (le résultat en a été un séjour sérieux chez le véto), et à la première chasse où les chiennes sont à nouveau réunies ne voilà-t'il pas que ma chienne si sérieuse sur chevreuils est devenue jalouse et s'est mise à les rechercher systématiquement (3 chasses arrêtées le même matin) pour mettre la jeune en faute ! Vexée de s'être fait eng.... elle est restée 15 jours sans plus quitter mes talons mais depuis elle n'a plus rechassé autre chose que sanglier.
Un autre exemple de malice qui m'a marqué voilà déjà longtemps : devant déménager mon chien de lièvre je le plaçai chez mes parents où, estimant les lapinières plus chaudes que sa niche il avait entrepris (depuis combien de temps ?) d'escalader la fenêtre d'aération pour dormir avec ceux qu'il allait chasser durant la journée, avant de s'esquiver en douce au matin. Un jour, probablement plus fatigué que d'habitude il fut surpris endormi au milieu d'une douzaine de lapereaux. La honte pour un chien de chasse
Mais des histoires comme ça vous en avez certainement aussi.