Merci de cette réponse.
Mais je ne parle pas "en général". Je m'intéresse aux cas particuliers, au meutes à lièvres capables aujourd'hui de travailler en plein cagnard, s'il y en a.
Je suis bien d'accord qu'autrefois, dans les campagnes, les chiens avaient beaucoup plus d'expérience car ils allaient chasser seuls toute l'année.
Etaient-ils plus fins de nez ? Ca, je ne sais pas. Plus expérimentés , c'est certain. Ils connaissaient leur territoire par cœur, ils connaissaient les remises, ils savaient recouper pour retrouver leur animal. Ils étaient des spécialistes ... mais chez eux ! Et comme ils n'avaient jamais l'occasion d'aller voir ailleurs, c'était très bien ainsi. Mais étaient-ils plus fins de nez qu'aujourd'hui ? Pas si sûr.
Quand j'ai commencé à chasser, déjà avec des bassets, les chiens savaient faire le mur et s'échapper pour chasser . Mais ils ne chassaient pas à 3h de l'après-midi. Ils se carapataient généralement le soir et revenaient soit pendant la nuit, soit le lendemain matin. Pas fous !
Il faut quand même se rappeler de la sélection d'autrefois, sans l'idéaliser.
Il y avait a priori beaucoup plus de chiens courants qui chassaient dans les campagnes, et en tout cas, répartis chez un peu tout le monde.
Mais personne ne faisait des centaines de kilomètres pour trouver un bon étalon. Aujourd'hui, si !
On faisait avec ce qu'il y avait dans le voisinage, en faisant moins attention à la notion de race, et d'avantage à la notion de type. On gardait ce dont on avait besoin, c'est à dire souvent 1 ou 2 chiots, le reste étant supprimé à la naissance. Voila sans doute d'où viennent les croyances de certains pour garder dans une portée le chien qui a un signe reconnaissable, comme l'étoile blanche sur le poitrail, ou tout autre signe physique distinctif qui en fait ne tendait qu'à retrouver des similitudes avec l'un des géniteurs jugés suffisamment bons pour servir à la reproduction. Mais ce mode de sélection dans les 1ers jours a ses défauts évidents. Aujourd'hui, beaucoup de gens gardent la portée et sélectionnent plus tard. Donc la sélection est différente mais le résultat pas forcement moins bon.
Les maitres sont-ils devenus plus impatients ? Sans doute, car il faut être "efficace" de nos jours. Je pense que c'est ce qui fait la différence principale avec le passé. Les amateurs de bassets savent ce que c'est qu'apprécier un travail sur du forlonger ...
Effectivement, aujourd'hui, il existe des rapprocheurs à sanglier capables de prendre des voies très anciennes. Mais la voie est très différente et les parcours d'un lièvre et d'un sanglier ne sont pas comparables. Il n'est pas rare de voir des origines lièvres pour chasser le sanglier. Le chemin dans l'autre sens n'a pas l'air très fréquent...