antho4812 a écrit :
daniel j'ai une petite question
si les chiens ont connaissance d'une voie(lièvre)qu'ils travaillent cette voie un bon moment que cette voie nous amène dans les coins ou les lièvres se gîtes que cette voie n'emprunte pas les postes que cette voie tourne sur place que cette voie passe par une luzerne ou tu trouveras la crotte que cette voie tout a coup se refroidie car la pluie tombe ou quelle passe a l'ubac ou ect ect comment appelle tu ça?
moi j'appelle ça un rapproché pourtant je n'aurais pas lancé.
Je suis d'accord avec ce point de vue. Un rapprocher n'aboutit pas systématiquement au lancer car des défauts jusqu'à la perte définitive peuvent jalonner le parcours. Tout comme le rapprocher, la menée n'entraîne pas et heureusement la prise du lièvre; il y a des défauts et finalement une perte.
Pour moi, il y a les traces de la nuit que le lièvre a laissé lorsqu'il pacage ou lorsqu'il recherche de la compagnie. Ces traces n'ont aucun intérêt puisqu'elles n'aboutiront pas au lancer. Certains chiens "chauds" et non réalistes peuvent rester des heures à donner sur ces voies, c'est la quête. Par contre, d'autres, les rapprocheurs, ne seront pas intéressés et chercheront une voie de retirée. Le rapprocher débutera lorsque les rapprocheurs auront eu connaissance de la retirée. Mais, comme déjà dit, il n'aboutira pas forcément au lancer pour différentes raisons: changement de météo, plusieurs lièvres qui se croisent et les chiens qui passent de l'un à l'autre, mauvaise intervention du conducteur qui croit parfois être meilleur que les chiens, clôture, maison... Je parle ici du lièvre à l'odeur fine.
Comment les chiens différencient une voie de quête d'une voie de retirée? Compliqué mais je pense que lorsque le lièvre décide de partir se giter, il laisse une odeur différente qui renseigne le rapprocheur. Des explications sur les glandes responsables des odeurs sont donnés dans le dernier livre de Saint-Jean et Faure. De toute façon, s'il y a des chiens spécialistes, c'est qu'il y a des odeurs différentes dans chaque phase de la chasse.
Pour ce qui est des meilleurs chiens spécialistes, je considère, pour ma part, qu'une meute de lièvre sans défaut (ce qui n'existe pas) est une meute composée d'au moins un très grand rapprocheur, un très grand lanceur, de très grands chiens meneurs mais qui doivent aussi avoir une spécialité comme forlongeur, de route, de double voie... Mais, le plus important, c'est qu'ils soient tous collectifs, chassant pour la meute et non pour eux-mêmes. Tout ça est bien sûr plus facile à dire qu'à obtenir.
Suivant ses goûts, on retiendra, en fin de saison, le chien qui nous aura le plus procuré d'émotions. Pour ma part, je considère que le plus important mais aussi le plus dur à obtenir est le forlongeur car il permet de continuer la menée quand parfois les autres n'en veulent plus. Il faut trouver le chien capable d'avoir du mental et d'être capable de trier des voies très fines mais réalistes. Il permet souvent de relancer le lièvre et de repartir pour un bon moment. C'est lui qui me fait le plus vibrer.