Ce que décrit Burn15, c'est la situation que l'on rencontre souvent effectivement mais tout chasseur résidant dans une commune fusionnée et demandant sa carte dans chacune des ACCA de cette commune aura gain de cause devant la juridiction compétente. Les institutions locales ne sont pas toujours très claires sur ce sujet et préfèrent rester dans le dispositif ancien mais je vous assure de la réalité de ce que j'évoque. Pour info, il y avait eu un article dans la revue Chien Courant sur ce sujet en juillet 2017. En voici le texte :
FUSION DE COMMUNES ET ACCA Ma commune nouvellement fusionnée résulte de l’union de communes voisines comptant chacune une ACCA. Puis je être membre de droit sur chacune des ACCA concernées ? Depuis le 10 août 2016, les ACCA existantes sur des communes fusionnées ne sont plus obligées de ne former qu’une seule et même société de chasse. En effet l’article L.422-4 du Code de l'Environnement précise que : « la fusion de communes n'entraîne ni la dissolution ni la fusion des associations communales de chasse agréées préalablement constituées dans les communes concernées, sauf décision contraire de ces associations. » Une disposition nouvelle qui pose questions … Sous la pression de certains parlementaires et de Présidents de Fédérations départementales de chasseurs, la loi Verdeille a donc été récemment modifiée pour permettre à ce que plusieurs ACCA puissent ainsi cohabiter sur le territoire d’une seule commune. Cette mesure, en l’état des autres dispositions légales et règlementaires actuelles, ne va pas s’en poser quelques difficultés. Pour illustrer ce propos, nous nous intéresserons plus particulièrement à la qualité de membre de droit d’une ACCA. L’article L.422-21 du Code de l’Environnement fixe de nombreuses conditions alternatives qui permettent à une personne de revendiquer la qualité de membre de droit d’une ACCA. La plupart de ces conditions se rapportent au territoire de l’ACCA et n’appellent guère de commentaire. Dans notre cas de figure, chaque ACCA conserve son territoire initial. Par contre, la condition tenant au domicile et à la résidence interroge grandement. En effet, le Code de l’Environnement dispose que les statuts de chaque ACCA doivent prévoir l'admission dans celle-ci, en tant que membre de droit, les titulaires du permis de chasser validée « …domiciliés dans la commune ou y ayant une résidence pour laquelle ils figurent, l'année de leur admission, pour la quatrième année sans interruption, au rôle d'une des quatre contributions directes. » Un résident d’une commune fusionnée pourrait donc être membre de toutes les ACCA … C’est la question que l’on peut légitimement se poser. En effet, dans le cas qui nous préoccupe, la commune à considérer est désormais la commune fusionnée et non plus la commune initiale du résident. En effet, la création d’une commune nouvelle emporte la disparition des anciennes communes. En outre, l’institution de communes déléguées, si elles existent, ne constituent pas des collectivités territoriales autonomes. Par ailleurs, dès la première année, un régime fiscal uniforme s’applique sur l’ensemble du territoire. Les impôts locaux sont donc émis au nom de la commune nouvelle. Autrement dit, la commune nouvelle s’est substituée aux anciennes communes dont elle résulte par fusion. En toute logique, une personne domiciliée dans cette commune ou y ayant une résidence… pourra donc prétendre à être reconnue comme membre de droit de chacune des ACCA rattachées au territoire communal. Alors, avons-nous « levé un lièvre » … Probablement car, à ce jour, aucun texte ne remet en cause cette possibilité. On peut donc penser légitiment que toute personne dans la situation ci-dessus peut devenir membre de droit de chacune des ACCA présentent sur sa commune et ainsi chasser sur l’ensemble du territoire. Aucune question n’a, à notre connaissance, été posée en ce sens au Conseil d’Etat ou au Gouvernement. Par ailleurs aucune jurisprudence n’existe sur le sujet pour le moment.
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