L'ONCFS a diffusé dernièrement les statistiques concernant le bilan des accidents de chasse pour la saison 2014/2015, pour votre information vous trouverez ci-dessous les circonstances des 14 accidents mortels:
Les personnes désireuses d'obtenir les informations ci-dessous de façon à les diffuser auprès des chasseurs, doivent m'envoyer leur adresse mail par MP.Cas 1: Trois chasseurs sont postés au sol sur une piste forestière, avec pour consigne l’interdiction de tirer en direction de la traque. Un daguet est levé. Les trois postés tirent tous en direction de la traque. L’auteur tire deux fois dans la traque et tire sa troisième cartouche au moment où le daguet traverse la ligne des postés. La victime, postée à 40 mètres, 22 ans est touchée en pleine tête par un tir direct. Angle des 30° non matérialisé, l’auteur voyait la victime. Tous portaient des vestes orange.
Cas 2: Groupe de 7 chasseurs au petit gibier dans un champ de betteraves, un chien attrape un lièvre (espèce non autorisée à la chasse ce jour). Dans la précipitation, l’auteur pose son arme chargée au sol pour attraper le chien et lui faire lâcher le lièvre. Les autres chiens et un autre chasseur viennent précipitamment autour du lièvre. Face à l’agitation qui s’en suit, l’auteur, accroupi, récupère son carme à terre. Le coup part pour une raison non déterminée. La victime, 24 ans, également accroupie, reçoit la gerbe de plombs à moins de 2 mètres et décède sur place.
Cas 3: Le chasseur porte un fusil basculant fermé, chargé à la bretelle. En se baissant pour ramasser la laisse de son chien tombée à terre, l’arme glisse de son épaule et la crosse vient percuter le sol. Le coup part et atteint le chasseur à bout portant dans la poitrine.
Cas 4: L’auteur est posté au petit gibier sur le haut d’un vallon. La victime, 52 ans, chasse seul devant soi le petit gibier dans le maquis. Il ne porte pas de vêtements de couleur vive. L’auteur entend du bruit dans la végétation, pense être en présence de sangliers, charge à deux cartouches de chevrotines et tire. La victime meurt sur place.
Cas 5: L’auteur est le seul traqueur, son arme est munie d’une bretelle. La victime, 29 ans, postée tue un sanglier et décide, pendant la battue, sans prévenir, de quitter son poste et de trainer le sanglier mort jusqu’en bas (zone de montagne). Les chiens du traqueur suivent le sanglier trainé en aboyant. Le traqueur croit à un ferme roulant. Il se rapproche des chiens qui aboient toujours et voit une masse sombre à 27 mètres et tire. Le posté est tué sur le coup. La casquette fluo du posté est retrouvée dans sa poche de carnier. Il ne portait donc plus de vêtements de couleur vive au moment de l’accident.
Cas 6: L’auteur, invité à une battue administrative au grand gibier, posté, carabine semi-automatique calibre 300, tire un sanglier à 15 mètres en direction de la traque. La victime porteuse d’une veste orange délavée, traqueur se trouve 3 mètres derrière le sanglier et est touchée en tir direct à l’artère fémorale. L’auteur ne voyait pas ou peu la victime dans le maquis, seule la tête dépassait de la végétation. Accident survenu vers 16H00 après le repas du midi arrosé. L’auteur est sous l’emprise de l’alcool.
Cas 7: L’auteur est posté au sol en bordure d’une route ouverte à la circulation et porteur d’un fusil semi-automatique, et d’une veste orange. Un sanglier est levé dans la traque et vient en direction de la ligne des postés. La future victime tire 3 fois sur le sanglier en direction de la traque. Le sanglier coupe la ligne des postés et l’auteur tire. L’angle des 30° n’est pas matérialisé, le sanglier semble être tiré en limite de l’angle, au moment où il passe sous le rail de sécurité de la route. La balle BRENNECKE tape dans ce rail, ricoche et vient toucher le voisin de poste, 47 ans, situé à 30 mètres. La victime meurt sur le coup.
Cas 8: L’auteur est posté au sol dans le cadre d’une battue au grand gibier et est porteur d’une carabine semi-automatique munie d’une bretelle. Durant la battue, il a quitté son poste de 200 mètres pour satisfaire un besoin naturel. A été retrouvé mort, sa carabine juste à côté de lui, le pantalon baissé. Hypothèse la plus probable: arme posée chargée contre un arbre, est tombée et au moment de l’impact au sol, le coup est parti et a touché à bout portant la victime.
Cas 9: L’auteur est posté au sol dans le cadre d’une battue au grand gibier. La victime, 65 ans est le voisin de poste de l’auteur. Il est porteur d’une veste et d’un bonnet orange. Les postes ne sont pas matérialisés. Un sanglier se dirige vers la ligne des postés. La victime quitte son poste en restant sur la ligne de postés pour se rapprocher du lieu où le sanglier va couper la ligne. Il se déplace de 60 mètres sur la ligne en se rapprochant de l’auteur. L’auteur tire le sanglier avec des chevrotines 12 grains à 35 mètres au moment où il coupe la ligne des postés. Le tir n’est pas fichant. Le sanglier est tué de deux chevrotines. La victime, alors à 73 mètres du tireur, reçoit en tir direct une chevrotine en plein cœur.
Cas 10: L’auteur est posté avec une carabine semi-automatique munie d’une lunette dans le cadre d’une battue au grand gibier. La victime 72 ans, traqueur, porteur d’une veste orange. A peine la battue commencée, un sanglier est levé dans la traque. L’auteur tire le sanglier à 2 reprises en direction de la traque, dans la végétation, dans la direction prise quelques minutes auparavant par le traqueur. Le traqueur, dans la végétation, est touché à 23 mètres par un tir direct dans le dos.
Cas 11: Battue au grand gibier en milieu de cultures et vergers, l’auteur posté au sol. La victime, 65 ans, également posté au sol est le voisin de l’auteur de 75 mètres et porte une veste orange. Les deux chasseurs ne se voient pas mais savent où ils sont. La victime tire à trois reprises sur un sanglier et se décale légèrement pour observer sa fuite. L’auteur tire à 20 mètres et à deux reprises sur le sanglier, dans son angle de 30° non matérialisé, en direction de son voisin. Un éclat de balle (ricochet au sol) touche mortellement la victime à 75 mètres. L’auteur est sous l’emprise d’alcool.
Cas 12: L’auteur, chasse seul à l’affut les sangliers depuis un mirador, il se poste alors qu’il fait encore nuit (5 heures du matin). Il voit une masse sombre se rapprocher de son mirador. Il fait encore nuit. Il tire (arme munie d’une lunette) la masse noire à 7 mètres de son poste. La victime porteuse d’une veste orange, 65 ans, chasseur qui venait également pour se poster dans le mirador. L’auteur ne savait pas qu’un autre chasseur avait décidé de venir chasser ce jour-là.
Cas 13: L’auteur est posté au sol dans le cadre d’une battue au grand gibier, fusil calibre 12, balles BRENNECKE. La victime, 67 ans, voisin de poste, porteur d’une casquette orange. Pas de consignes de sécurité et la ligne de postés est placée dans une prairie, à 20 mètres de la lisière du bois traqué. Les deux chasseurs se voient. L’auteur tire une première fois un sanglier à 20 mètres en direction de la traque alors qu’il sort tout juste du bois, dans un angle d’environ 15° par rapport à ses voisins de poste. Il tire une deuxième fois ce sanglier sur l’axe de la ligne des postés. Les deux tirs sont fichants. Son voisin, distant de 80 mètres, est touché mortellement à l’artère fémorale par la balle qui ricoche au sol.
Cas 14: L’auteur chasse seul la bécasse avec son chien, utilise un fusil à pompe de calibre 12. Tient son chien en laisse entourée autour de sa taille pour franchir un ruisseau. L’arme est chargée et est munie d’une bretelle mais tenue à ce moment-là à la main. Il glisse dans le ruisseau, perd l’équilibre, l’arme lui échappe, le coup part et le blesse mortellement au niveau du sternum. Une seule cartouche se trouvait à ce moment dans l’arme.
