Premier point très important pour moi : la chasse est "apolitique".
Ce n'est ni une activité "de droite", ni "de gauche".
Au contraire, elle rassemble des personnes de divers horizons, de convictions, de croyances , de catégories sociales et générationnelles différentes. C'est une très grande force, ne nous y trompons pas car elle peut trouver des appuis de toutes parts dans la société .
Sauf qu'actuellement, à peu près tous les partis politiques , tous les candidats déclarés ou non aux prochaines élections sont victimes de "green washing". Traduisons "lavage vert". Tous doivent montrer qu'ils prennent en compte l'écologie et se sentent obligés de prendre dans leurs soutiens ou dans leur équipe de campagne un "écologiste " .
Mais ces soutiens sont négociés. Et le sujet de la chasse est bien souvent la concession "à peu de frais " qui leur est accordée.
Prenons l'exemple au niveau du gouvernement en ce moment.
Le président de la république annonce en pleine COP26 qu'il va relancer le nucléaire et la construction de centrales.
Notre amie Pompili doit se badigeonner la gorge de miel pour avaler la couleuvre et faire bonne figure devant les caméras, alors qu'elle représente la France aux négociations à Glasgow et doit à tout prix expliquer qu'il y a de grandes avancées. Hier , j'ai eu l'impression qu'elle faisait une petite poussée d'urticaire malgré le maquillage...
Bah, oui, être la ministre écologiste qui aura relancé le nuc', ça vous brûle un peu les ailes pour de prochaines ambitions politiques.
Alors dans ces conditions, il faut bien comprendre que pour les politiques, les chasses traditionnelles, la vénerie, ... sont des "contreparties à effets limités " pour faire accepter d'autres mesures à leurs partenaires. Ils privilégient des mesures symboliques dont la chasse fait les frais, comme on donne un os à ronger aux écolos pour qu'ils continuent à donner leur caution.
Notre salut sera en faisant admettre que la chasse est indispensable au maintien de la biodiversité, qu'elle est la solution technique et économique à la gestion des espèces, et enfin qu'elle est "moralement" acceptable, y compris en tant que loisir, y compris comme symbole d'une identité culturelle. Faites admettre ces 3 points et il n'y a plus de raison majeure pour les politiques de se positionner contre la chasse.
Donc oui, pour moi la chasse ne devrait pas être un enjeu politique car elle est apolitique par définition. Elle est placée au coeur des positionnements politiques par nos adversaires, par le biais des logiques partisanes et électorales, qui présentent la chasse sous ses différentes formes comme des problèmes à régler alors qu'au contraire elle constitue une solution indispensable au maintien de la biodiversité, tout en rejetant la morale animaliste et antispeciste qu'on cherche à nous imposer.
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