Je n'arrive pas a mettre le lien. ( autuninfos. Com)
Olivier Chapuis, élu de la cité des Galvachers est catégorique sur ce qu'il a vu. Témoignage exclusif Autun Infos
« Quitte à passer pour un fou, je suis sûr de ce que j’ai vu », assure Olivier Chapuis, conseiller municipal d’Anost et chasseur depuis une quinzaine d’années. Depuis quelques années, la question qui agite les scientifiques et les naturalistes n’est pas de savoir si le loup va revenir dans le Morvan mais quand. D’ailleurs, l’observatoire du loup soupçonnait sa présence depuis 2012. Pour Olivier, cette question a trouvé une réponse, ce samedi après midi. Une observation, d’ailleurs évoqué par notre confrère de Gens du Morvan (cliquez pour voir l'article), suite à une commentaire de la femme d’Olivier, qui pourrait permettre donc d’étayer les soupçons des membres de l’observatoire et ainsi corroborer d’autres éléments recueillis au fil du temps.
Un craquement, quelques secondes et des certitudes
Petit retour en arrière. Samedi après-midi, Olivier Chapuis participe, avec une quarantaine d’autres chasseurs, à une partie de chasse au gros gibier avec la Domaniale d’Anost. « Les chiens sont partis sur la piste d’un chevreuil. Personnellement, je me trouve posté dans une sapinière au dessus du parc à sanglier », indique-t-il. A l’affût et attentif, l’élu anostien est alerté par un craquement. « A une soixantaine de mètres, je vois un animal se dérober à l’inverse du sens de la chasse », explique-t-il. L’observation est brève -2 à 3 secondes-, mais Olivier a le temps de bien détailler l’animal. « Quand on apprend à chasser, on apprend à bien identifier les animaux. Ici, ce n’était pas un chevreuil, ni un sanglier et beaucoup plus haut qu’un renard et plus haut que mon chien qui est un épagneul français », liste-t-il. Et de se souvenir précisément du pelage de l’animal observé : « Il était gris cendre et gris blanc ». Autre élément, qui, pour Olivier, accrédite la thèse du loup : « L’allure et la manière de déplacement font que pour moi cela ne fait aucun doute ». Enfin, une dernière chose va définitivement convaincre le chasseur, ainsi que l’écrit son épouse chez notre confrère, les chiens n’ont pas pris la piste de l’animal. « Si s’avait été un renard ou un autre animal, ils auraient de suite pris la piste. Là rien », affirme-t-il, tout chanceux de son observation. « Si je n’avais pas entendu craquer, je ne l’aurais très certainement pas vu ».
Le Morvan, un environnement propice
Au départ, Olivier s’est bien évidemment poser la question : « Est ce que j’ai bien vu, ce que j’ai vu ? Puis en analysant les choses et après en avoir discuter avec ma femme, dont le père aurait bien voulu voir le loup de retour dans le Morvan, je suis sûr de mon coup ». Depuis cette observation bluffante, cet amoureux de la nature en a bien évidemment parlé autour de lui. Et force est de constater que le retour du loup dans le Morvan inspire autant de craintes que de fascination. Pour Olivier, le loup a toute sa place. « Il était là avant nous. Ici, il a un environnement, un biotope et de quoi s’adapter », constate l’élu anostien. « Si nous, chasseurs, participons à la régulation de la population de chevreuil, le loup y participe également. Et si avec ces chevreuils, le loup a de quoi manger, pourquoi irait-il se nourrir ailleurs et attaquer des troupeaux de moutons », poursuit-il. Depuis son observation, Olivier a bien évidemment pris contact avec l’Observatoire du Loup. Et à ceux qui douteraient de la véracité des propos et de l’observation, Olivier se défend. « Je n’ai aucun intérêt à faire courir des ragots à ce sujet », indique-t-il, persuadé que son témoignage va permettre à certaines langues de se délier. On n’a peut être pas fini d’entendre parler du loup en Morvan.
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