Vient de paraître la circulaire traitant des mesures de « protection des troupeaux contre la prédation » établies en faveur du pastoralisme (323 C1) du PDRH pour la campagne 2013. Ce qui est intéressant ce sont les sommes distribuées (6.2 millions en prévention et 1.2 en indemnisations pour 2011). Le pire c'est que le coût de l'ours est équivalent, soit donc environ 15 millions/an
http://agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/DGPA ... 4f2e81.pdf
Ceux qui en ont le courage pourront lire et essayer de comprendre le découragement des éleveurs
qui ne sont pas tous trop portés sur la paperasserie. En gros au mieux ils sont subventionnés à 80% du coût du matériel, plus l'indemnisation des bêtes RETROUVEES (et elles sont loin de toutes l'être) sachant quand même qu'un agneau était payé 105 euros et une brebis 180.
On nous fait supporter le coût des dégats de grand gibier et surtout du sanglier, OK on en profite, mais le loup et l'ours dont on entend bien peu parler de ce point de vue là et dont la majorité ne veut pas il faut bien là encore nous les faire payer. Si les chasseurs s'autofinancent pour le gibier (22/23 millions de dégâts) le coût pour la société des grands prédateurs est donc de 15 millions, sans compter les pertes d'exploitation des éleveurs non indemnisables (bêtes non retrouvées, avortements, stress, mais aussi 20% au minimum à la charge de l'éleveur pour essayer de se protéger)
Le pire étant que vu les mesures prises pour contrôler les populations de loup (sur Canjuers les 2 battues spécifiques organisées après la fermeture n'ont rien donné, il vaut mieux ne pas entrer dans les détails) la tendance n'est pas près de s'inverser : plus de loup -> + d'indemnisations -> -de gibier.
On nous demande d'intervenir pour limiter les populations de grand gibier d'une façon ou d'une autre ça se fera, et avec notre argent, mais la collectivité devra supporter le coût du loup et de l'ours.
Heureusement que l'on n'est pas en crise.