Mon expérience de ce samedi dernier.
Donc mes chiens lèvent une jolie compagnie, et partent finalement (je l’ai su ensuite) derrière une laie et ses petits pas tuables.
Déjà au départ je n’étais pas très satisfait du fait que tous les sangliers se sont séparés et que 3 d’entre eux se sont fait tuer sans être menés. Les chiens font une grande boucle et moi pendant ce temps je prends la bonne décision pour me placer hors battue. Mon sanglier retourne et je l’enfume 3 fois en plein propre à 15-20m. Pas trop de regrets dans le sens que je n’avais pas vu encore les petits, mais par contre pour la première vraie belle menée des chiens…
A partir de là je téléphone aux postés (ça re-rentre dans la chasse) de ne pas tuer la mère et je suis en touriste. Enfin les chiennes cessent de tourner dans les buis où les marcassins maintenant se faisaient chasser comme des lapins. Je m’enquille dans le chemin le plus proche, pensant que les chiens avaient abandonné ou tué un petit. Appelle, crie, hurle et j’entends toujours les cloches mais ces p… de chiens ne viennent pas. J’avais déjà mon compte de marche, mais ça n’est pas loin et je pars sans la carabine.
Sur place je vois la première chienne, les babines n’ont pas de sang. La griffonne un peu plus bas se dresse en me voyant et BOUHHHHH.
Là, le doute. Devant la chienne une éclaircie dans ce qui voilà 100 ans était une restanque cultivée. Au moment où je passe devant la chienne et la vois refuser d’avancer j’ai SU que je faisais une connerie. Effectivement de l’autre côté (2m à tout casser) de la petite éclaircie se trouvait un rocher de la taille d’une voiture avec des gros buis au pied. Et ce qui me déboule dans les jambes (et me fait casser la g…. en sautant pour l’éviter) ça n’est pas un marcassin ou ma petite laie de 35 ou 40kg mais un joli mâle tout noir de 70 ou 80 qui sentait sûrement plus fort que les marcassins.
Et j’entends qu’il ne part pas !!!
Ni une ni deux je remonte, un de mes vieux qui avait suivi me donne son automatique et me voilà de retour. La griffonne a entre temps un peu repris son souffle (3 heures de chasse et il fait maintenant 27° sans avoir bu de la matinée) et encape. Démarrage à 10m, pas vu. Deuxième démarrage dans les mêmes conditions un peu plus loin, et pas vu encore. Troisième départ (à mon opposé cette fois) et là ça semble filer. Mais que dalle !!!!
Une heure à galérer, à cracher les poumons et à faire exploser le cœur pour essayer de rattraper ce sanglier qui marchait devant la chienne, s’arrêtait un peu, puis re départ et on recommence. Il est presque 1h quand je rejoins la chienne aussi crevée que moi et là rideau, j’abandonne.
MORALE DE L’HISTOIRE : on chasse au sanglier, et avec un animal en parfaite santé même si on n’a pas le droit de chasse là où l’on est (et en plus j’étais chez moi) partir les mains dans les poches …