Bonjour à tous, je me décide à vous raconter une chasse faite début septembre. Il fait 22° quand nous attaquons à 7h et en fin de chasse il fera 26° vers 11h, nous sommes sur un territoire que je ne connais pas, nous chassons les tombant de l’Hérault, pays de roches ou la terre est presque plus rare que l’eau. Je pars d’un angle de la traque accompagné par un gars du coin. Je lâche sept PBG qui dès qu’ils se sont vides, s’alignent et partent à fond la caisse comme sur un debout. Je me tourne vers le gars qui m’accompagne et je voie ses trois chiens attachés à lui, et il me dit < ah oui ce matin en allant se poster ils en ont vu un gros là où on a garé la voiture > Je le remercie de m’avoir prévenu et je pars en courant derrière les chiens, en longeant une vigne je trouve le pied il doit bien faire 80 kg. Les chiens remontent une rivière à sec que je longe comme je peux, et au bout de 400 m ils me débouchent dans les pieds, le nez en l’air les oreilles en papillon, là je me dis on est rendu, le temps de le comprendre et un G se met au ferme à 50m en arrière rejoint par tous les autres, gros ferme et lancé. Je surplombe la rivière et le postier qui est à 100 m devant moi n’en a pas perdu une miette. Le sanglier fait le chemin à l’envers sort à côté de ma voiture et descend la rivière jusqu’au village, pendant ce temps je longe la garrigue en me disant que ce sanglier va finir par remonter. J’entends la menée qui est presque rendue dans le village, je me dis que pour une première, je vais finir sur la place de l’église. La menée finie par s’arrêter dans un terrain d’un hectare juste en bordure des premières maisons, les chiens sont à 1 km de moi mais j’ai un chemin tout droit, je me rapproche au plus vite, en arrivant je surplombe cet endroit ou je voie des toits de carcasses de voiture dépasser des ronces, seul le G du départ est encore au ferme, et j’entends les cloches des autres chiens qui ne donnent plus. Trois ou quatre minutes plus tard le chien fait une pause je corne de suite pour les rappeler et tous sont avec moi en quelques secondes. Je les félicite, et en passant à la voiture je les fais boire et laisse une C, tous ont chassé ½ heure et sont déjà raides. Me voilà reparti dans la traque, arrivé au milieu, sans prévenir, ferme et lancé, je n’ai rien vu ni rien entendu partir. La menée prends le même chemin et sort à la voiture et descend la rivière, pendant que je longe de nouveau la garrigue mais sans conviction puisque je suis persuadé que je vais finir au même endroit que le précédent. En arrivant en haut du chemin (vous savez celui qui descendait tout droit) la meute me passe devant comme un avion, et je me dis quel c.., les chien sont maintenant presque en crête et je me dis que je vais pouvoir aller faire le tour pour les récupérer, et là juste avant la crête ferme. Les chiens sont à 400 m au-dessus de moi mais j’ai une vigne sur fil de fer qui m’oblige à faire un tour de 300m pour pouvoir monter. J’en ai plein les jambes je décide de m’assoir et d’écouter le ferme. Hé là pendant un bon ¼ d’heure je me régale, ça envoie du son, si bien que je me dis qu’il ne doit pas faire 80 kg celui-là. Ce sanglier commence à glisser et à descendre doucement mais surement, c’est maintenant un ferme roulant qui se rapproche de plus en plus, voyant cela dès que les chiens baissent de la voix je les encouragent et ça repart de plus belle.(le ferme n’est plus qu’à 100m de moi, (j’ai fait le tour tout en encourageant les chiens). Stop musique plus rien les chiens sont épuisés ça fait presque 40 mn qu’ils font ferme. Je monte lentement en faisant le moins de bruits possible, je m’approche de l’endroit où je pense c’est tenu le dernier ferme, j’entends une cloche qui viens vers moi, c’est le G du départ, je le caresse il se couche épuisé, puis une autre cloche et pour finir tous me reviennent et se couchent à côté de moi. Personne n’est touché par de blessure c’est bon, on a tout notre temps. Le temps passe 1 puis 5,puis 10 minutes sans bouger à attendre et sans rien dire. Java se relève viens me voir se fait caresser et tranquillement disparaît dans le sale devant moi, je ne bouge pas j’attends et là ce que j’espérais ce produit ferme à 30 m au-dessus de moi, autant vous dire que je suis plus que concentré et que ce n’est pas le moment de faire un truc de travers. Les autres chiens sont toujours couchés avec moi et maintenant que je sais que le sanglier est toujours là je suis encore moins pressé. Les minutes passent et je râle de ne pas avoir de quoi filmer mais bon on fera sans. Junior son frère fini par se lever lui aussi avec Indiana, eux partent légèrement sur la droite et s’y mettent aussi. Je savoure je me régale je plane !!! Bon il faut y aller avant que les chiens s’arrêtent à nouveau, je monte lentement en faisant le moins de bruits possible, j’arrive à entrevoir Java à 10 m sur ma gauche et Junior et Indiana a 10 m sur ma droite, mais pas le sanglier. Je m’approche pas à pas quand Java se fait charger, elle esquive et se recale aussitôt sans pratiquement bouger de place. Je n’ai rien vu, mais Junior et Indiana sur ma droite ont changé de voix, je comprends qu’ils l’ont à vue, je me baisse pour voir vers ou vas leur regard, et ils regardent juste là devant moi et je ne voie rien ou plutôt je voie une magnifique souche de chêne, je mets en joue et me décale lentement, voilà la truffe , le museau l’œil Pam, la leçon est terminée pour aujourd’hui. L'animal ne fait que 30 kg mais c'est bien suffisant il me faut le ramener sur 1 km . Je relèverais un autre sanglier au même endroit dans les mêmes buis il fera la même chasse se fera battre au ferme au même endroit il n’y aura que les quatre jeunes seuls qui feront cette chasse et les chiens me reviendront après avoir rompu le ferme à la corne. Je vous souhaite à tous de pouvoir vivre des moment comme çà, au plaisir.
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