Après quelques péripéties d ordre personnel qui m ont privé de chasse et de chiens pendant deux saisons, j ai vécu ma chasse de dimanche comme un retour aux sources.
8h00 lâcher de deux chiens Gamin et Igor.
Je pars en libre et foule plusieurs parcelles d anciennes coupes sans résultat.
Puis les chiens rentrent dans le "vieux" bois. Un mélange inextricable de chênes verts, de ronces, de grattes (salse pareille).
Là ça se rechauffe.
Igor entame un pied avec sa grosse voix de hurleur ( ne me demandez pas pourquoi, c est un griffon fauve lof... ). Gamin prend le contre pied, silencieusement. Lorsqu'il s en aperçoit, Igor est au ferme.
C'est à peine audible tellement c'est loin...
Gamin "enraigue" le même pied avec 5 bonnes minutes de retard, toujours silencieusement.
Igor est tellement loin , qu en courant pour me rendre au ferme, je ne l entend plus et craint qu il ai abandonné. ..
En arrivant sur les lieux supposés du ferme en même temps que Gamin, j entend Igor qui mène pleine gueule à plusieurs centaines de metres (soulagé! ) Gamin emmène une voix et je comprends qu'il s agit du même animal.
En partant pour suivre les chiens, j entend au moins deux sangliers restés "au jas" dans les grattes.
Je comprends que la chasse decrit un grand arc de cercle et prend le risque de perdre la menée de l oreille pour tenter de la couper et de "rencontrer" le sanglier
Faut dire que les équipes de chiens étant nombreuses ce matin je me suis fait un petit plaisir personnel en lachant "un peu" hors battue...
Je traverse donc tout un fond de combe sans plus rien entendre.
Quand je parviens enfin sur le plateau je retrouve la menée en "me frisant les moustaches" : s il me laisse le temps d arriver, le sanglier est "malade".
Mais je suis encore à deux ou trois cent mètres. ..
Faut que ça tienne!
L animal se fait battre dans une ancienne coupe très sale en forme de triangle. De plus il n a guère d autre échappatoire que de me passer entre les mains ou de rentrer dans la battue.
J arrive en fin à bout de souffle (on est approximativement à 2 kilomètres du lancer) à proximité de la menee.
Je l entend mais il "me manque" et retourne se faire battre au coeur de la parcelle. C'est peut être bon pour les postés...
Mais non!!! Demi tour, il revient vers moi, les chiens "le bouffent".
Je l entend, je suis sur une draille trop étroite pour circuler en voiture.
J estime la sortie du sanglier à 30-40 mètres de moi.
J épaule le fusil en visant la sortie supposée
Il est là
Feu
Il "se casse" (balle de colonne)
Je cours, l achève, les chiens sont sur lui.
ÇA, ça fait du bien!