Chien-Courant.com

Forum de discussion dédié à la chasse aux chiens courants

Pierrot,
Je ne conteste absolument pas ton analyse, mais quand tu me dis que tes lièvres lâches ont été mangés par le renard etc.... Ne crois tu pas que les lièvres de souche ne subissent pas le même sort?
Pour connaître un peu ta région, j'ai une société à Aix et il m'arrive de chasser sur la Ste Beaume, et dans le haut Var, je vois plus de sangliers que de lièvres.
Je vois des nourrisseurs a sanglier partout, mais des champs de luzerne pas trop.

Chez nous, dans les communes avoisinantes, des GIC ont été installés. Le tir a été interdit, pas de lâchers bien sur, et aujourd'hui plus de lièvres!!!!!!! Le GIC a décidé de reprendre les lâchers pour que le lièvre revienne.
Et de plus, en 2010 les quelques lièvres présents sur le GIC ont attrapé la <pécole> comme tu dis, et chez nous commune limitrophe des lièvres partout. Quelle explication a cela?
De ce fait je reviens a ma simple théorie que le changement de sang est important .
Pour discuter avec beaucoup de chasseurs à travers toute la France( mon métier oblige) le constat est sans appel la majorité des communes qui pratiquent des lâchers ont des lièvres .
Mais c'est peut être une simple coïncidence , mais c'est une analyse entre autres.

danicy nous avons arretes de lacher du lievre ilya a une dizaine d'annee,nous avons un instaure un plan de chasse.les populations de lievre etait faible.aujourd'huit enorment de lievre

S'il n'y avait pas de plan de chasse y aurait il du lièvre?
Chez nous tir autorise 3jours par semaine pour toutes les équipes et toujours du lièvre

Petite information, concernant la reproduction du lièvre de cette saison 2014/2015, en tout cas en ce qui concerne le département du Rhône.
La reproduction est meilleure que l'an passé, elle identifiée comme étant moyenne avec 54% de jeunes sur un échantillon de 502 lièvres prélevés sur 26 communes.
Pour mémoire, la saison dernière nous étions à 43% de jeunes.
La détermination se fait par radiographie d'une patte antérieure.

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"Homme et chien partagent une étroite ressemblance. Ils ne chassent plus pour survivre mais répondent à un même instinct profondément ancré, ce plaisir de la poursuite hérité de leurs ancêtres respectfs." J.L. BOULDOIRE

J'habite une commune du Gard ou la population de lievre est importante .
Dans plusieurs communes comme la mienne , les lièvres lâchés ( 10 trio pour nous ) sont bagués et les chasseurs doivent signaler quand ils prélèvent un lievre bagué . Resultat l'an passé 2 lièvres bagués de prélevé sur 105 lièvres . Je pense que les chiffres en disent long sur les lièvres de lâché .
Cette année encore je vais me battre pour faire arrêter ces lâchers et proposer plutôt de privilégier
L'aménagement du territoire ( parcelle cultivé , haies ect ....)

Très bonne initiative,j'èspère que tu réussira a faire passer ton idée!!!
Moi ça fais 35ans que je me bat pour la mème chose et je n'y suis pas encore arrivé
Donc si la population est importante, ce n'est pas les lachés qui y contribuent!!!

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Ce débat est très intéressant. Je vous livre l'expérience du GIC que je préside: 30 000 Ha dans le sud du département de la Haute-Marne, bordure du plateau de Langres, moitié plaine céréalière et boqueteaux, moitié bocage et haies.
Il y a 30 ans le lièvre a quasiment disparu alors que c'était le gibier roi. Il n'était pas rare pour un chasseur de faire 2 lièvres le matin et 2 l'après-midi.
La modification importante du parcellaire agricole (remembrements et introduction massive de l'assolement colza) ainsi que l'apparition de maladies par vagues annuelles telles que la tularémie ou l'EBHS ont eu raison des populations. Il faut y associer la présence importante de renards et dans une moindre mesure de la pression de chasse car les chasseurs ont réagi presque immédiatement.
Le GIC s'est constitué avec interdiction de tir du lièvre pendant quelques années et par la suite instauration d'un plan de chasse. Pendant 25 ans les populations sont restées médiocres malgré l'investissement des chasseurs mais les mesures prises permettaient tout de même de faire tirer quelques lièvres dans les territoires.
Depuis 5 années et sans que nous puissions réellement l'expliquer les populations ont passé un cap et sont en bien meilleures densités (le plus grand territoire du GIC, une ACCA de 1500 Ha, a un plan de chasse cette année de 35 animaux environ).
Nous nous sommes intéressés de très prêt a tout ce qui influence la dynamique des populations et après maintes études (prélèvements des chrystallins à la chasse, comptage annuels depuis 30 ans...) nous sommes arrivés à la conclusion suivante :
- la reproduction est bonne, le stock d'adultes après chasse est suffisant pour permettre une envolée des populations, ce qui traduit une pression de chasse adaptée et qui ne détruit pas le capital (résultats des comptages de sortie d'hiver) MAIS
- la survie des jeunes est CATASTROPHIQUE : en cause chez nous les épidémies qui surviennent de manière cyclique l'été, la prédation du renard sur les jeunes (il faut piéger ou chasser activement le renard) et surtout les pratiques agricoles car avec l’assolement dominant en colza, d'une part les lièvres n'y trouvent aucune nourriture adaptée pour eux mais en plus à la récolte ils se retrouvent dans des déserts du jour au lendemain et sont alors des proies faciles pour les prédateurs.
Nous en arrivons à la conclusion que l'assolement chez nous est trop simplifié et que les perturbations du milieu surviennent trop brusquement pour permettre aux lièvres de s'adapter et survivre.
Les résultats qui s’améliorent depuis peu sont sans doutes liés à l'introduction des couverts à vocation environnementale, dit CIPAN, qui sont devenus une obligation pour luter contre l'érosion et installer des pièges à nitrate avant l'emblavement en céréales.
Ces couverts intermédiaires offrent de nouvelles possibilités de survie aux lièvres qui passent bien mieux la période récolte-semis.
Pour les régions ou les cultures sont quasi inexistantes, posez-vous la question de la fermeture des milieux. N'y a-t-il pas eu déprise agricole, arrêt ou forte diminution du pastoralisme?
Dans ce cas une seule solution, aménager et pièger.

Très intéressant !